Spatialiser la décroissance

Une bonne qualité de vie est liée aux relations que les individus établissent avec leur environnement local. Les indicateurs conventionnels privilégient la consommation matérielle, tandis que des approches alternatives mettent en avant des dimensions dépassant les moyens monétaires, telles que l’affection ou la protection. Nous proposons d’évaluer ces éléments par le prisme des theories de la post-croissance.

La post-croissance valorise des aspects non matériels, de l 'ecistance comme les relations sociales et le soin (care), qui favorisent l’épanouissement humain tout en respectant les limites écologiquesplanétaires. Si la recherche géographique sur le post-croissance s’est concentrée sur les zones urbaines, les zones rurales restent peu étudiées malgré leur fort attachement au lieu et leurs caractéristiques sociodémographiques uniques pouvant soutenir des voies alternatives de développement.

Dans cet atelier nous décrivons une approche basée sur le lieu utilisant la matrice des besoins humains fondamentaux (HSDM) de Manfred Max-Neef (1989) pour analyser ces interactions. La structure est la suivante :1. D’explorer les liens entre qualité de vie et croissance économique, 2. D’identifier la dynamique économique dans les zones rurales, 3. D’opérationnaliser le post-croissance via une méthodologie participative dans un village catalan, et 4. De discuter des limites et du potentiel des stratégies rurales face aux défis globaux.

Julia Grosinger est chercheuse postdoctorale. Ses principaux thèmes de recherche incluent la gouvernance des paysages, le développement régional et la post-croissance . À l'ICTA, elle étudie dans quelle mesure l'échelle locale peut satisfaire les besoins humains fondamentaux. Elle s'intéresse à l'action collective, aux communs et à d'autres approches institutionnelles. Son principal domaine d'expertise réside dans les méthodologies mobiles.